Le clip mis en ligne il y a quelques heures voudrait brouiller nos échanges dans le bourdonnement d'un buzz ! Pareille méthode humilie d'abord ses auteurs. Soyez sûr, monsieur le président Copé, que cette oeuvre a déjà gagné sa place dans les annales de l'antiparlementarisme ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.– Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Un autre danger serait de croire que le présent projet de loi n'intéresse que les spécialistes en droit parlementaire. Dans un contexte dégradé par la crise économique et sociale, on pourrait craindre, en effet, qu'il retienne peu l'attention de nos compatriotes. Ce serait dommage car les règles relatives au droit d'amendement ne relèvent, en aucun cas, des détails techniques.
Ainsi que beaucoup l'ont dit avant moi, le droit d'amendement est l'un de nos droits les plus essentiels. Il constitue, depuis près de deux siècles, la substance même des discussions qui animent cet hémicycle car le pouvoir du législateur, la fabrication de la loi, s'incarnent dans l'amendement, que celui-ci se résume à un mot ou comporte plusieurs pages.