Qui peut prétendre avoir plus de légitimité démocratique que le maire pour résoudre les problèmes de ses concitoyens ?
L'échelon intercommunal, quant à lui, doit être un cadre de cohérence des dispositifs de la politique de la ville, mais il ne peut en aucun cas être un outil opérationnel ou un outil de décision, ceux-ci appartenant au maire.
La politique de la ville souffre aussi de sa complexité, de son manque de lisibilité. Peut-on imaginer un jour une réelle simplification des procédures ? La politique de la ville se perd trop souvent dans les méandres de négociations sans fin pour bénéficier de financements. Elle se perd dans les écritures de fiches-actions qui nourrissent des dossiers interminables, dans les justifications qu'il faut sans cesse fournir et qui découragent parfois les acteurs de terrain.
Voici, pour la petite anecdote, un exemple précis : le responsable du soutien scolaire dans ma ville vient d'envoyer quatorze dossiers de bilan différents de seize pages et quatorze réponses d'appels à projets de dix-sept pages, le tout en quatre exemplaires, ce qui représente pas moins de 1 848 pages !
Madame la secrétaire d'État, dans l'intérêt des acteurs, il serait essentiel de simplifier les procédures une bonne fois pour toutes. Les présidents d'associations sont, pour la plupart, des bénévoles, auxquels je veux rendre hommage tant ils deviennent rares, alors que leur engagement est si précieux.