Madame la députée, en effet, depuis plusieurs mois, et depuis plusieurs semaines, notamment, des appels sont lancés via internet afin de se retrouver à l'occasion de ces apéritifs géants.
Concrètement, cinquante-huit ont été organisés jusqu'à ce jour et une trentaine – trente-deux pour être précis – sont aujourd'hui apparemment programmés. La vérité est que, sur ces cinquante-huit apéritifs géants, il n'y a pas eu de drame majeur, même s'il y a eu des dégradations matérielles parfois importantes. Puis, il y a eu le drame que vous venez d'évoquer, avec ce jeune qui avait malheureusement 2,4 grammes d'alcool dans le sang et qui est tragiquement décédé.
La vérité, madame la députée, vous la connaissez : ce drame aurait pu survenir à la sortie d'un bar, d'un concert ou tout simplement après un apéritif à domicile. Or là, il s'est produit à l'occasion d'un de ces apéritifs géants.
Quelle doit être la réponse des pouvoirs publics ?
J'organise précisément, dans moins de deux heures, une rencontre avec Roselyne Bachelot, ministre de la santé, Marc-Philippe Daubresse, ministre de la jeunesse, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Étatchargée de la prospective et du développement de l'économie numérique, les préfets des zones concernées et le maire de Nantes –que je remercie de participer à cette rencontre – afin de déterminer les initiatives que nous devons engager.
Ces rassemblements festifs sont des rassemblements à risques et, au-delà des risques, par ce qu'ils entraînent, ils ont un coût pour la collectivité publique, et donc, pour le contribuable. Je vous réponds très précisément, madame la députée : pour être autorisés, ces rassemblements doivent être organisés. Soyez donc assurée qu'en tout état de cause, le Gouvernement est décidé à tout mettre en oeuvre pour protéger et encadrer ces initiatives. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)