Monsieur le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, le débat engagé sur les retraites est sans aucun doute le plus important de cette législature. Il donne l'occasion d'entendre de multiples propositions, avec des effets d'annonce tels que la mise à contribution des hauts revenus et des revenus du capital, envisagée sous la pression populaire. Mais avec seulement 2 milliards d'euros égratignés sur les profits, l'os à ronger est dérisoire. En vérité, une contribution des revenus financiers des entreprises à la même hauteur que la contribution versée par les salariés rapporterait dix fois plus aux caisses de retraite, soit 20 milliards d'euros.