Non ! Certaines mutuelles prennent en charge les bas de contention, d'autres non. Effectivement, il y a eu un transfert, mais, objectivement, les dépenses de moyens de contention ne sont pas du tout du même niveau que les dépenses de veinotoniques. Comme nous ne disposons pas de données suffisamment fines, nous n'avons pas pu chiffrer ce transfert.
On a dit aussi que ce déremboursement avait provoqué une augmentation de la consommation d'autres médicaments, comme les antalgiques. Mais, là encore, nous sommes incapables d'apprécier s'il y a bien eu un transfert ou si, tout simplement, nous sommes face à un phénomène culturel, celui des Français vis-à-vis du médicament. Dans son discours au Sénat, le Président de la République a rappelé que 90 % des visites chez le médecin en France se terminent par une ordonnance, contre 40 à 60 % dans les pays du Nord : 40 % aux Pays-Bas.
On peut enfin penser que, face aux problèmes de jambes lourdes, l'exercice physique, la contention, le fait de surélever les pieds, sont souvent au moins aussi efficaces que des médicaments.