Je crois que c'est trop tôt. Les grands pays d'Europe du Nord ne fixent pas les prix. Ils ont tort et je pense qu'ils y viendront, mais, pour l'instant, ils résistent. Nous n'avons donc pas d'interlocuteurs dans ces pays-là. Nous ne pouvons pas nous adresser aux Italiens, parce qu'il faudrait discuter avec toutes les régions italiennes. Nous pourrions discuter avec les Espagnols, et nous avons commencé à le faire, mais cela ne va pas très loin.
Cela dit, la France a tout de même une influence sur le niveau général des prix. En effet, les entreprises peuvent très difficilement se passer d'elle pour de tels produits. Nous ne pesons que 5 % ou 6 % du marché mondial, un peu plus pour les produits très chers parce que nous avons un système généreux. Néanmoins, c'est d'autant plus intéressant pour les entreprises qu'un certain nombre de pays suivent ce qui se passe en France et s'en inspirent pour fixer les prix de remboursement.
D'une certaine manière, donc, la France pèse sur les prix. Mais je ne pense pas que nous puissions le faire en nous entendant avec nos collègues.