Entre deux risques, il faut choisir le moindre. Nous sommes déjà confrontés à un problème de perte de compétitivité. L'objectif des pôles est précisément d'améliorer cette compétitivité et de renforcer le dynamisme et la croissance des territoires. Peut-être certains secteurs souffriront-ils dans dix ou quinze ans. Il nous a néanmoins semblé que les avantages étaient supérieurs aux inconvénients.
À court terme, les pôles ne spécialisent pas davantage le territoire, dans la mesure où nous faisons travailler des acteurs qui existent. Mais il est exact qu'à moyen et long terme, on finit, en attirant d'autres acteurs auxquels on propose un environnement favorable, par accroître la spécialisation et, partant, la vulnérabilité du territoire concerné.
Cela étant, la géographie économique nous enseigne qu'il y a davantage de succès à attendre lorsque l'on se spécialise que lorsque l'on ne se spécialise pas. D'où cette volonté de mettre en place ces pôles – ou clusters.