Les pôles de compétitivité, lancés en 2004, se situent au carrefour de la politique d'innovation, de la politique industrielle et de l'aménagement du territoire. La multiplicité des objectifs qui leur a été assignée a-t-elle nui à leur cohérence d'ensemble et à leur efficacité ?
Lors du premier appel à projets, 67 pôles ont été labellisés sur 105 candidatures. Cela ne traduit-il pas un certain manque de sélectivité, sachant que près de 85 % des aides de l'État bénéficient aux quinze pôles ayant une audience nationale, les autres répondant davantage à des préoccupations d'aménagement du territoire ? Ne faut-il pas remettre en cause le grand nombre de pôles existants ? En effet, si les pôles sont plus des outils d'aménagement du territoire que des outils de soutien à la recherche, en cas de catastrophe industrielle ou de crise dans un secteur, c'est toute la région concernée qui se trouve alors sinistrée.
Les pôles français ont-ils par ailleurs atteint une taille critique suffisante leur permettant de traiter d'égal à égal avec nos concurrents ?