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Intervention de Marie-Josée Augé-Caumon

Réunion du 6 décembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Marie-Josée Augé-Caumon :

Nous avons toujours été d'une neutralité parfaite vis-à-vis de la prescription médicale. Quand on est au comptoir depuis des années, on sait très bien qu'il suffirait d'un haussement de sourcils, lorsqu'un patient présente une prescription, pour qu'il se détourne du traitement et que l'on pourrait donc ainsi inciter à la non-consommation. En fait nous agissons très peu, au moment de la dispensation, en direction du patient ou du médecin. En revanche, lorsque nous avons l'occasion de nous retrouver avec des médecins, nous ne nous privons pas de leur dire ce que nous pensons. Eux-mêmes nous ressortent souvent les arguments qu'ils ont entendus lors de la visite médicale, à savoir que l'on n'est pas au courant des nouvelles indications ou du RCP (résumé des caractéristiques du produit).

La seule possibilité d'être un tant soit peu efficace en la matière serait que médecins et pharmaciens reçoivent ensemble des formations et des communications, pour être au fait des nouveautés en même temps. Dans ces conditions, comme cela se fait ailleurs au sein de commissions médicales dans les hôpitaux, le pharmacien pourrait avoir une influence sur la prescription. Les réseaux de soins pourraient aussi nous permettre de nous rencontrer davantage.

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