Je rappelle que le prix moyen d'une boîte de médicament n'a pas évolué au cours des deux dernières années et qu'il reste autour de 10 €. En revanche, deux marchés se sont véritablement envolés ; celui des médicaments dont le prix public est supérieur à 500 €, – ils représentaient environ 1 % de la dépense de médicaments en ville en 2002 et atteignent 8 % aujourd'hui, ce que confirme le transfert de l'hôpital vers la ville – ; ainsi que celui des médicaments dont le prix public est entre 150 et 183 €, dont la part est passée de 7 % du total en 2004 à 14 % cette année.
Alors que l'on a fait des efforts pour abaisser les prix moyens ou faibles, l'impact des produits sortis de la réserve hospitalière a l'effet exactement inverse. Ce phénomène s'accélère en raison du raccourcissement des hospitalisations et il provoque une déstructuration économique, car un petit nombre seulement de patients est concerné.