Ils sont transmetteurs.
Les hébergeurs qui existent dans le cadre des LGO sont soit des équipes professionnelles créées par les pharmaciens, soit des outils réalisés de façon indépendante. Des propositions ont même été faites au niveau des consortiums de banques. Mais cela concerne le flux financier, qui est complètement différent du flux DP. Pour ce dernier, nous avons créé une ligne spéciale, directe et sécurisée et nous avons traité avec un hébergeur national – SANTEOS – après avoir lancé un appel d'offres européen. Le flux DP est complètement sécurisé et indépendant.
Sur une vingtaine d'éditeurs LGO, ceux qui ont choisi de nous accompagner dès le départ sont au nombre de six. En réalité, il n'y en a que cinq qui ont vraiment fait l'effort de bien intégrer le DP pour qu'il fonctionne. Si nous décidions un déploiement national du DP, il n'y aurait donc que six éditeurs de LGO capables, du jour au lendemain, de répondre à la demande des pharmaciens dans toute la France. Nous ne sommes pas sûrs que les autres auraient fait l'effort, durant les six mois où ils sont restés dormants, d'adapter leurs logiciels au DP. A mon avis, ils ne seraient pas capables de soutenir la concurrence avec ceux qui ont commencé il y a six mois.
Nous avons demandé à la CNIL une autorisation pour un nouveau déploiement permettant de toucher 5 % de l'effectif des pharmaciens dans tous les départements afin, d'une part, de former des référents DP dans chaque département qui pourront ensuite aider à la formation de leurs confrères et, d'autre part, d'obliger tous les petits fabricants de LGO qui, parfois, agissent seulement dans un ou deux départements, à adhérer au système DP. Nous avons gardé chez SANTEOS un département test pour que tous les LGO entrent en phase test dès le mois de janvier 2008 – dès que la CNIL nous aura donné sa deuxième autorisation – pour être sûrs qu'ils soient tous prêts quand nous ferons le déploiement national – certainement vers le mois de juin ou juillet 2008.
Parmi les LGO qui ont démarré avec nous dans la première phase d'expérimentation, certains sont très gros. L'un d'entre eux représente pratiquement 30 % du parc. Son niveau actuel d'équipement ainsi que celui de la moitié des pharmaciens qui utilisent son LGO, c'est-à-dire environ 2 000, lui permettraient, dès l'autorisation de la CNIL, de réaliser la mise en oeuvre du DP par un téléchargement nocturne pour ces 2 000 pharmacies. Tous les pharmaciens qui utilisent le logiciel LGPI de Pharmagest savent que c'est possible. Néanmoins, un basculement aussi rapide n'est pas souhaitable parce que les pharmaciens ne maîtriseraient pas tout le process à suivre pour bien recueillir le consentement du patient et mettre en place le DP.
Nous allons nous employer à former des formateurs dans tous les départements, puis nous continuerons à faire un accompagnement très progressif. Nous voudrions éviter qu'il y ait un effet pic et que cela retombe ensuite. Il y a un temps d'investissement important au moment de la formation et de l'intégration du dossier pharmaceutique.