Le CNFPT est l'un de nos partenaires institutionnels : trois personnes désignées par lui appartiennent à notre conseil d'administration, trois autres peuvent participer au conseil de perfectionnement. Le CNFPT est aussi associé à tous les groupes de travail sur l'élaboration du projet d'établissement. Dans le cadre de la mutualisation de nos moyens, nous souhaitons renforcer ce partenariat : un protocole en cours de rédaction vise à nous permettre de partager nos réseaux d'intervenants et nos plates-formes d'enseignement à distance et de nous appuyer sur les formateurs du CNFPT en matière de management, de contrôle de gestion et de finances. Nous allons donc vers un renforcement de notre coopération.
L'ENSOSP reçoit du CNFPT la cotisation prévue à l'article 12-2 de la loi du 26 janvier 1984, ainsi qu'une fraction de la surcotisation. Elle consomme l'intégralité de ces fonds et justifie de leur emploi.
À l'origine, l'ENSOSP n'avait aucune responsabilité envers les écoles départementales. La loi du 13 août 2004 lui a confié une tâche d'animation et de coordination. Encore faut-il définir ce qui est ainsi entendu. Nous avançons dans ces définitions. Cette mission est un axe stratégique important de notre projet d'établissement.
Pourquoi les écoles départementales n'ont-elles pas anticipé la mutualisation ? La question est plutôt à poser aux présidents de SDIS. Pour ma part, j'y vois deux raisons. La première est que les SDIS, alors centrés sur la mise en oeuvre de leur départementalisation, n'étaient peut-être pas préoccupés par ce qui pouvait être réalisé au niveau supra-départemental. La seconde est qu'il n'est pas venu d'impulsion de l'échelon central en faveur d'une coordination.
L'ENSOSP a commencé à travailler à l'animation du réseau des écoles. Nous constatons un intérêt des SDIS pour notre plateau technique. Nous arrivons désormais à superposer des formations de niveau national et d'autres de niveau départemental, pour 40 semaines environ. Des SDIS viennent à l'ENSOSP achever pendant une semaine la formation de leurs sapeurs-pompiers et la croiser ainsi avec celle des officiers. Nous prenons également conscience de notre rôle possible de conseil technique et pédagogique envers ces écoles départementales. Nous constatons aussi que nous réussissons à engager des projets transversaux avec elles en travaillant par exemple sur les problématiques de formations ouvertes et à distance. Il y a là des sources possibles d'économies. L'École nationale pilote ce projet, et y associe les écoles départementales.
Cela dit, l'ENSOSP n'anime réellement que son réseau d'écoles chargées de mission, soit 44 écoles sur les 85. Elles sont pour nous des prestataires de services. Notre projet d'établissement vise à faire véritablement de l'ENSOSP la tête du réseau des écoles départementales.