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Intervention de commissaire général Pierre-Yves Durbise

Réunion du 29 avril 2009 à 17h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

commissaire général Pierre-Yves Durbise :

Dans le contexte de la réduction du format des armées, les autorités de commandement se sont aperçues qu'il était très coûteux de conserver des capacités d'action simplement « au cas où ». Comme d'autres pays, la France s'est donc engagée, depuis 2007, dans une démarche expérimentale qui consiste à s'appuyer, pour le renforcement de ses capacités, sur des partenaires extérieurs, en l'occurrence l'EdA.

Pour notre part, nous n'intervenons pas dès le début des opérations extérieures. Ce n'est pas notre vocation, puisque nous employons du personnel civil. Dans un premier temps, les forces françaises doivent donc compter sur leurs propres moyens, puis nous prenons le relais une fois que la situation locale est stabilisée.

En application d'une convention générale conclue avec l'état-major des armées et les états-majors d'armées, nous recevons des ordres d'intervention précis pour chaque théâtre d'opération. Dans l'hypothèse où nous ne réaliserions pas nous-mêmes les prestations, il nous revient ensuite de faire jouer la concurrence ; en revanche, il n'y a pas lieu de lancer un appel d'offres avant de nous solliciter, car nous sommes une centrale d'achat.

Pour ce qui est du bilan, on constate des différences notables selon les théâtres d'intervention. Au Kosovo, par exemple, la maîtrise d'ouvrage déléguée a été confiée à l'armée de terre, que nous connaissons très bien pour avoir travaillé en symbiose avec elle depuis longtemps. D'autre part, nous étions déjà implantés sur place quand l'expérimentation CAPES France a été engagée, si bien qu'il nous a suffi d'élargir notre périmètre d'intervention. Nous n'avons donc pas rencontré de difficultés particulières et nos prestations sont très bien notées par l'armée de terre – je rappelle qu'une partie de notre rémunération dépend en effet de nos performances.

Au Tchad, en revanche, nous n'avions pas de relations préalables avec l'armée de l'air, hormis dans le cadre de l'approvisionnement en vivres sur le territoire métropolitain. En outre, il a fallu créer de toutes pièces une nouvelle mission, ce qui n'est pas allé sans quelques difficultés, l'armée de l'air étant assez réticente car elle avait l'impression que nous venions prendre sa place. Ensuite, quand la situation a commencé à s'améliorer, les événements survenus en février 2008 ont perturbé notre intervention, même si nos personnels n'ont pas exercé leur droit de retrait. En ce sens, nous avons réussi un test « grandeur nature ». Puis, il a fallu que nous nous adaptions au déploiement de l'opération EUFOR TchadRCA, qui est venue se greffer sur le dispositif initial.

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