À propos de la prétendue obstruction, je prendrai deux exemples.
Le premier concerne la proposition de loi portant dérogation au repos dominical pour laquelle M. Copé, président du groupe majoritaire, est venu ici un soir, à la même heure qu'aujourd'hui, implorer, demander grâce, au bout de deux heures seulement de discussion, avant même qu'un seul orateur de l'opposition ait pu s'exprimer et avant même qu'un seul article ait pu être discuté. En réalité, les députés de l'UMP étaient minoritaires, mais il n'y a eu aucune obstruction !
Second exemple : le débat sur le CPE. Ce contrat première embauche a été imposé à la majorité de droite par le recours au 49-3. M. Sarkozy – on en a eu la révélation très récemment – y était d'ailleurs opposé et il a manoeuvré pour le faire échouer. Si ce texte a été retiré à l'époque, c'est sous la pression de l'opinion publique, sensibilisée par le débat parlementaire, et nullement du fait de l'obstruction.
Je veux pour conclure souligner que, par vos propos et par ce texte, chers collègues de droite, vous caricaturez le travail parlementaire et en donnez volontairement une mauvaise image. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)