En effet, on ne parvient pas vraiment à comparer, même si l'on voit bien que nous consommons beaucoup plus que les autres. On a pensé pendant un moment qu'il y avait un effet d'offre car 9 000 médicaments, dont 6 700 remboursables, sont vendus en France. Mais on n'observe pas ce phénomène en Allemagne, où il y a pourtant deux fois plus de médicaments. La comparaison ne donne donc pas de résultats très nets.
Il est vrai que les contextes sont très différents puisqu'on a observé que les patients n'utilisaient pas les mêmes formes galéniques. Les Anglais refusent les suppositoires tandis que, dans le pourtour méditerranéen, l'injection est considérée comme une preuve de l'importance de la pathologie. En France, on a tout !
Une étude assez ancienne des comportements des prescripteurs a toutefois permis de mettre en évidence certains éléments, en particulier qu'il y aurait un lien entre l'activité d'un médecin et la prescription par acte : plus le médecin fait d'actes, plus il prescrit à chaque acte, peut-être pour se couvrir dans la mesure où il consacre moins de temps à son patient, peut-être aussi pour rassurer celui-ci.