Les informations qui vous ont été fournies ne correspondent pas à la réalité administrative. La France étant engagée au sein d'une coalition, c'est cette dernière qui loue les véhicules. Cela dit, la fongibilité permet en effet d'acheter du matériel avec des crédits destinés aux Opex.
Je rappelle par ailleurs que ma décision d'acquisition de matériel a été prise lorsque le Président de la République a décidé d'engager des troupes en région Est, en vallée de Kapisa, c'est-à-dire avant la perte de dix de nos soldats, le 18 août, à Ouzbin. Ces achats représentaient environ 100 millions d'euros. Nos troupes, longtemps engagées dans la zone la plus tranquille d'Afghanistan, n'avaient alors pas les mêmes besoins que celles qui étaient engagées dans le Sud ou l'Est du pays et il nous a donc fallu adapter l'équipement aux nouvelles conditions d'engagement.
Se pose en outre une question de fond : alors que les programmes à effet majeur sont toujours assez préservés en cas de régulation budgétaire, les programmes de cohérence opérationnelle, de moindre ampleur mais d'une très grande importance au quotidien pour nos troupes sur le terrain, sont les premiers sacrifiés. Aussi, dès que la situation l'exige, nous leur restituons toute la place qu'ils méritent. Les parlementaires sont en effet prompts à protester quand on renonce à deux Caracal supplémentaires, mais je n'en ai jamais entendu un déplorer la suppression d'un programme de cohérence opérationnelle. Je vous invite d'ailleurs à assurer sur le sujet votre vigilance démocratique.