La politique d'emploi et de gestion des parcs que nous mettons en place – et qui est loin d'être achevée – obéit à un motif géostratégique : après la disparition du Pacte de Varsovie, s'il est cohérent que, comme le prévoit le Livre blanc, nous disposions d'un niveau d'équipement nous permettant de répondre à une crise majeure, une partie de ce parc est en quelque sorte mise en réserve, sans être physiquement « sous cocon », c'est-à-dire que nous limitons l'utilisation de nos équipements à nos besoins en vue d'opérations extérieures et pour l'entraînement de nos forces. Il faut donc avoir à l'esprit l'idée, qui peut paraître choquante mais qui est cohérente, dont j'ai vu l'illustration en visitant le camp de blindés de Mourmelon : il y a des équipements dont nous n'assurons pas le MCO, parce que nous ne sommes pas dans une situation nécessitant de projeter 30 000 hommes. En outre, compte tenu du coût du transport, il serait incomparablement plus cher de déployer nos forces avec leur matériel que d'assumer l'usure rapide de certains équipements.