Des expériences intéressantes ont été menées il y a quelques années dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et les zones d'éducation prioritaires, avec les « espaces passerelles » ou les « classes passerelles » qui permettaient à des enfants vivant dans ces quartiers de passer progressivement de la halte-garderie à l'école maternelle, en favorisant le lien avec les parents, ce qui permettait à ces derniers de prendre conscience de l'importance de l'éducation très jeune. Plusieurs de ces expériences ont été conduites dans ma circonscription, mais peut-être n'y en a-t-il pas tant que cela dans tout le pays. Avez-vous quelques données à nous fournir, ou est-ce très marginal ?
Par ailleurs, je partage tout à fait ce que vous avez dit : il serait très dommageable d'opposer les solutions entre elles et il faut viser à la complémentarité des réponses dont nous disposons.
À cet égard, je voudrais aborder à nouveau un sujet, certes marginal, mais réel et qui m'est cher, celui de l'accueil des enfants handicapés. Autant je peux comprendre notre souci d'assouplir les normes, devenues trop lourdes et paralysantes, pour les accueils « ordinaires », autant je pense que nous devons veiller à maintenir des critères et donc des possibilités d'accueil de qualité pour des enfants qui ont besoin d'un accompagnement particulier. Si nous voulons avoir une société ouverte qui offre à chacun sa place, il faut trouver une harmonie et permettre des complémentarités. Dans certains cas, on peut assouplir les règles en augmentant un peu le nombre de places d'accueil ; dans d'autres, il faut pouvoir maintenir des critères de qualité en fonction de la présence d'enfants en situation délicate.
Ces réflexions sont en même temps des questions auxquelles vous pouvez peut-être apporter des éléments de réponse.