Dans nos expérimentations, le lien contractuel entre le parent et l'assistante maternelle est maintenu. Rien ne change par rapport à une assistante maternelle qui exerce chez elle, et notre objectif n'est pas du tout de changer cet élément sur lequel nous nous appuyons.
Vous avez évoqué le problème du manque d'assistantes maternelles. C'est une de nos préoccupations. Nous avons remarqué une différence entre le nombre d'agréments accordés – 377 000 – et le nombre d'assistantes maternelles exerçant réellement dans le cadre de cet agrément, 264 000, chacune d'entre elles gardant en moyenne 2,6 enfants.
Nous observons par ailleurs une grande disparité en termes d'implantation géographique – je pense notamment aux zones rurales. En outre, les témoignages révèlent un manque de candidats ou de candidates au métier d'assistant maternel dans les zones urbaines sensibles, mais aussi la réticence des parents eux-mêmes à confier leurs enfants dans ces quartiers, même s'ils y habitent. Nous réfléchissons à cette problématique pour y apporter une réponse, laquelle passe certainement aussi par la discussion que nous avons avec les services de Mme Fadela Amara.
Cette situation montre la marge d'évolution dont nous disposons vis-à-vis de cette profession, sachant qu'une autre problématique se posera rapidement : les départs en retraite des assistantes maternelles dans les dix prochaines années.