Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jacques Grosperrin

Réunion du 12 mai 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

À mon tour, je vous remercie, madame la présidente, d'avoir organisé cette table ronde.

On dit du dopage que c'est un cancer généralisé nécessitant une assistance respiratoire. Je me demande, quant à moi, s'il est guérissable. On a essayé de faire peur aux jeunes en disant que le dopage était très dangereux pour la santé. Il n'est pas prouvé que les personnes qui se sont dopées contractent plus de cancers. On a essayé de décrédibiliser certains sports comme le cyclisme en les qualifiant de dangereux. Or depuis 2008, il y a de moins en moins de cyclistes qui se sont fait prendre et il y a toujours autant de spectateurs lors du Tour de France.

En matière de contrôles antidopage, n'y a-t-il pas une inégalité entre les coureurs français et les coureurs étrangers ? L'UCI n'est pas obligée de vous communiquer la liste des sportifs susceptibles d'être dopés. Par ailleurs, nos compatriotes des régions ultramarines ont plus de produits dopants dans le sang que ceux de l'hexagone.

Ne pourrait-on impliquer les sponsors dans la lutte antidopage en leur suggérant de ne plus soutenir certains types de sports ?

Comme y a fait allusion Mme Buffet, le fait que les Bleus ont gagné la Coupe du Monde en 1988 les a fait échapper aux contrôles qui étaient envisagés. Il règne une vraie hypocrisie en la matière : ceux qui se font prendre sont les moins riches, les moins bons et les moins avisés.

Faut-il criminaliser le dopage, comme le souhaite le comité international olympique ? C'est une question à étudier quand on voit que le dopage touche également les jeunes du Tour de l'Avenir et des championnats de l'Union nationale du sport scolaire (UNSS). À ceux-là, il faudrait également ajouter les jeunes qui étudient pour devenir professeurs de sport ou d'éducation physique. J'ai été professeur à l'UFR de Franche-Comté : je sais que des étudiants prennent des produits pour être plus performants aux épreuves physiques et sportives qu'ils doivent passer. Or, ce sont de futurs éducateurs.

Enfin, il faudrait réfléchir au moyen de récupérer une partie de l'argent mis sur les paris sportifs pour lutter de manière plus efficace contre le fléau du dopage qui est un véritable problème de santé publique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion