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Intervention de Emmanuel Leprince

Réunion du 15 avril 2009 à 11h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Emmanuel Leprince, délégué général du Comité Richelieu :

Merci de votre invitation. Le Comité Richelieu a été créé voilà vingt ans par cinq PME innovantes et en compte aujourd'hui environ 250 – des entreprises qui représentent en moyenne 110 salariés et 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et sont donc bien établies. Il a des relations particulières avec vingt-deux pôles de compétitivité dans le cadre du Pacte PME, qu'il mène en partenariat avec OSEO et qui a pour objet de faciliter les relations entre les PME et les grands groupes. J'ai transmis la liste de questions que vous m'aviez fait parvenir à nos adhérents et je vous ferai part de leurs réactions.

Pour ce qui est du bilan des pôles de compétitivité, les PME innovantes constatent la mise en place d'une dynamique, mais qui a encore peu d'impact sur la création ou la croissance d'entreprises dans leur domaine.

L'un de nos adhérents, qui participe à quatre pôles de compétitivité, estime ainsi, je cite, que si ces derniers ont au début dégagé une énergie mobilisatrice et fédératrice qui tranchait avec la routine de l'époque, ils sont rapidement devenus « une couche supplémentaire du mille-feuille réglementaire et ont repris la culture et les habitudes de leurs membres dominants – grandes entreprises nationales, universités, collectivités territoriales ». Un autre, qui, je cite encore, ne croit plus aux pôles de compétitivité, avec lesquels il entretient « des relations courtoises, mais sans intérêt », poursuit ses projets autrement, bien que certains d'entre eux fassent l'objet, selon lui, d'une obstruction de nature politique de la part de certains pôles. Bref, la dynamique créée est considérée comme positive, mais sans que l'on puisse identifier de nombreuses retombées concrètes.

Pour autant, certains points pourraient être améliorés, qu'il s'agisse du mode de financement, trop long et trop lourd, du poids des grands groupes ou de l'approche trop orientée vers la R & D (recherche et développement) et pas assez vers le business, autrement dit trop en amont et pas assez en aval. Sur le plan structurel, se pose aussi un problème de visibilité concernant l'objectif général des pôles.

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