La faiblesse structurelle en matière la création d'entreprises ne doit pas, pour autant, nous faire baisser les bras.
Nous devons également prendre garde au côté un peu « enfermant » des pôles : ce sont toujours les mêmes qui interviennent, ils étaient à l'école ensemble, dans les entreprises ensemble, ils échangent des ingénieurs, tout cela sans grands changements. Il faut savoir ouvrir les fenêtres et faire diffuser ces savoirs et ces technologies vers d'autres axes industriels. Le pôle ne doit pas oublier de jeter des ponts vers d'autres domaines. Tout le monde souhaite que la filière aéronautique soit aussi active qu'aujourd'hui dans vingt ans, mais qui peut le garantir ?
Je constate également le poids du traitement administratif qu'implique cette nouvelle machine. Il est hors de question que je fasse de l'administration « assise ». Le pôle n'a pas été créé pour introduire une masse administrative additionnelle. C'est pourquoi j'essaie de convaincre certains de nos financeurs de lâcher un peu prise et de ne pas imposer un niveau de détail déraisonnable.
C'est une bonne chose que les pôles de compétitivité soient très visibles, mais cela les met parfois en porte-à-faux par rapport à d'autres structures que nos interlocuteurs en viennent à considérer comme redondantes. C'est ainsi que l'on nous interroge sur l'action en matière d'attractivité, alors que deux agences sont payées pour cela !