À ma connaissance, le bilan d'Aerospace Valley en matière de brevets est de 32. En revanche, il est difficile de donner un chiffre d'entreprises créées – je crois d'ailleurs qu'un fonctionnement différent nous permettrait d'être plus performants pour cette évaluation.
Un point toutefois : les secteurs de l'aéronautique et des systèmes embarqués sont allergiques aux technologies qui ne sont pas parvenues à maturité. Hormis les sociétés de services, aucune société récente ne sera retenue pour fournir des équipements embarqués. C'est une question de mentalité, mais aussi de durée des programmes : la technologie choisie doit être à même de durer et d'être maintenue pendant trente ans, d'où la réserve des donneurs d'ordres à l'égard des technologies très récentes et des petites structures. Cela suscite des mécontentements mais le risque de rupture de la chaîne d'approvisionnement fait que la tendance reste la même.
Si la création d'entreprises ex nihilo se révèle difficile dans ces domaines, la navigation et la géolocalisation satellitaires représentent en revanche un axe important de développement et de création d'entreprises, qu'il s'agisse de recherche de personnes, de transport de matières dangereuses, de détection des polluants ou d'analyse des terrains agricoles.