Je le répète : à l'UNAF, nous considérons que le retour à l'emploi après un congé parental d'éducation n'est pas un problème. Le problème, c'est l'absence de qualification des personnes concernées – les hommes comme les femmes. Ce qui est dramatique, c'est que, chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification : cela représente 20 % d'une classe d'âge ! Les travaux de notre secteur éducatif montrent bien que le chômage résulte avant tout de notre incapacité à donner une qualification à ces personnes.
Cela tient d'abord à l'analphabétisme : on compte 9 % d'illettrés par classe d'âge, qui auront toujours besoin d'une prise en charge spécifique. Pour les autres, les difficultés proviennent surtout de l'environnement familial : malheureusement, le niveau de qualification des enfants est fonction du niveau d'éducation et de l'origine sociale des parents. Ces populations doivent pouvoir bénéficier de mesures spécifiques, de manière à acquérir une formation qualifiante. Dire que l'on manque d'ouvriers qualifiés ! Vous affirmez que la rationalisation des dépenses publiques est votre principale préoccupation ; quand on sait les sommes englouties dans le secteur de la formation professionnelle, il conviendrait d'aller y voir de plus près !