Les ALD pèsent lourd : 8 millions de bénéficiaires ; 5 % de progression annuelle ; 60 % des dépenses prises en charge par l'assurance maladie ; M. Michel Chassang a brossé les grands traits de ce système. J'ajouterai que, par sa complexité, il est devenu illisible pour le médecin comme pour le patient. Une révision s'impose.
Nous ne sommes pas défavorables à une modification des critères d'entrée. Malgré tout, il faut être très prudent, pour ne pas déstabiliser une population qui souffre et doit faire face à des maladies longues et coûteuses.
Il conviendrait d'aider les médecins à utiliser les logiciels métiers (aide au diagnostic, aide à la prise en charge des ALD) qui doivent être mis à jour continuellement. Il conviendrait aussi de responsabiliser les patients dans la prise en charge de leur santé. La plupart des maladies sont définies aujourd'hui par des facteurs de risque. Est-il logique de rembourser à 100 % un malade souffrant d'une pathologie cardiovasculaire alors qu'il continue à fumer 30 cigarettes par jour ?