Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de général Bertrand Clément-Bollée

Réunion du 30 avril 2009 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

général Bertrand Clément-Bollée :

Les dispositions réglementaires pour l'armée pilote de soutien s'organisent de la façon suivante : lors du lancement d'une opération, l'état-major des armées désigne une armée pilote de soutien. Cette désignation fait l'objet d'une directive administrative et logistique (DAL). Le sous-chef « Emploi et soutien » fait rédiger par l'état-major opérationnel terre un autre document, l'ordre administratif et logistique (OAL) qui s'appuie sur la circulaire 23-50. À noter que cette circulaire nécessitera d'être totalement refondue pour tenir compte des évolutions prochaines, notamment de l'état-major des armées puisque le centre de responsabilité budgétaire inter-armées (CRBIA) sera bientôt adossé au centre interarmées d'administration des opérations (CIAO) qui n'est pas encore opératoire. Dans l'OAL Licorne, par exemple, est définie l'organisation administrative et budgétaire de ce qui va se passer sur le terrain. Les évolutions sont essentiellement des évolutions interarmées et surtout le fait que l'EMA prenne bien en compte que le BOP Opex est un BOP de plein emploi. Toute la responsabilité lui revient.

La directive 2009 du sous-chef opérations à l'EMA, indique effectivement que la notion d'« armée de soutien » disparaît au sens budgétaire du terme, mais cette directive indique également que les armées doivent rester totalement investies dans le soutien. Il reste des modèles d'organisation qui relèvent d'une culture propre à chaque armée. Par exemple, l'armée de l'air est pilote de soutien au Tchad, pour l'opération Épervier. Elle a mis en place une base située à N'Djamena, un satellite à Abéché et c'est à peu près tout : les moyens au sol sont très concentrés.

L'armée de terre est pilote de soutien en Afghanistan et en Côte d'Ivoire. Dans ce pays, par exemple, le dispositif est étendu sur de longues distances. Au début des opérations, les régiments pouvaient être distants les uns les autres de 600 ou 800 kilomètres, ils pouvaient avoir des escadrons à 300 kilomètres, puis des pelotons à 150 kilomètres. L'armée de terre a une nécessité d'entretien des compétences pour faire face aux urgences. J'aurais pu citer un exemple très particulier sur ce qui s'est passé à la mise en place de notre bataillon dans la Kapisa l'année dernière. Nous avons été obligés de monter dans l'urgence une escale intermédiaire aux Émirats arabes unis avant le déploiement des troupes, avec l'obligation de s'affranchir d'une organisation type et de répondre à un besoin réel de mobilisation de ressources financières.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion