Les coûts d'entretien du matériel de l'armée de terre inspirent une véritable inquiétude. L'on finançait auparavant l'ensemble de l'entretien des matériels présents en métropole et sur les théâtres extérieurs sur l'enveloppe annuelle globale de 350 millions d'euros. Cependant, à la suite d'éléments déclenchants majeurs, au Liban d'abord, en Afghanistan ensuite, les coûts de maintien en condition opérationnelle sur ces deux théâtres ont explosé. Or il faut procéder à l'entretien à enveloppe constante, ce qui a pour conséquence de contraindre très fortement le coût d'entretien des matériels en métropole. La pression qui en résulte va devenir intenable sur le plan budgétaire ainsi que pour la gestion des matériels.
Ceci malgré les aménagements d'entretien intervenus dans le cadre de la nouvelle politique d'emploi et de gestion des parcs (PEGP). La réponse à votre question est que ces coûts ne font pas l'objet d'une prise en compte particulière sur le BOP Opex et ne font pas l'objet d'un remboursement intégral ; un remboursement de 14 millions d'euros a eu lieu en fin d'année 2008, mais il ne représentait qu'une part limitée des surcoûts.
Les surcoûts de maintien en condition opérationnelle devraient être pris en compte dès le début d'année de gestion car ils s'apparentent à de l'achat de flux ; c'est d'ailleurs la recommandation qu'a faite la Cour des comptes. La dotation prévisionnelle des Opex qui devrait être augmentée de 120 millions d'euros pour les prochaines années, doit en tenir compte. Ces coûts sont estimés à 25 à 30 millions d'euros par an sur la base des activités actuelles de l'armée de terre en Afghanistan.