Permettez-moi tout d'abord de vous présenter les officiers qui m'accompagnent : le colonel Lillo, chef du bureau « Planification-finances-budget » de l'état-major de l'armée de terre, le lieutenant-colonel Pasco, un de ses subordonnés, le lieutenant-colonel Rivet, qui, dans ce même bureau, est chargé des relations avec le Parlement, et le colonel Bienfait, chef du bureau « Maintien en condition opérationnelle » au sein de l'état-major de l'armée de terre.
Je suis depuis le 1er août 2008 sous-chef « Emploi et soutien » à l'état-major de l'armée de terre, fonction intitulée « sous-chef Opérations-logistique » avant l'entrée en vigueur du décret n° 2005-520, qui a rétabli en droit la responsabilité de fait de l'état-major des armées dans les opérations au sens large. Il est évident que l'armée de terre, qui fournit 80 % des troupes déployées, ne pouvait se désintéresser des opérations. Mon rôle est donc d'assister le chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) dans son rôle de conseil auprès du chef d'état-major des armées, s'agissant de l'emploi des troupes en opérations. Je suis l'interface du CEMAT pour le représenter auprès de l'état-major des armées, en externe, et auprès des commandements de l'armée de terre, en interne.
La partie « emploi » de ma fonction concerne le volet organique de la préparation, de la montée en puissance et de la conduite des opérations. La partie « soutien » concerne le soutien de l'homme, les munitions, transports et transits. Le maintien des matériels en condition opérationnelle relève du bureau « MCO » du colonel Bienfait, et la maintenance du matériel relève de la direction centrale, sous le commandement du général Verna.
Le volet logistique me concerne dès lors que l'état-major des armées nous confie le rôle d'armée pilote du soutien. Mes attributions sont alors élargies au-delà de ce que je viens de décrire.
Il m'appartient de relayer la préoccupation du CEMAT, qui est de fournir à nos troupes, aujourd'hui et demain, le matériel le mieux adapté à la nature de nos engagements les plus probables, sans pour autant sacrifier l'avenir. Il en résulte, en matière d'organisation budgétaire et de financement des besoins, une double ambition :
– assurer un soutien optimum de nos troupes en opération à partir du budget opérationnel de programme (BOP) « Opex » ;
– fournir les équipements et matériels les mieux adaptés à la nature très spécifique de nos engagements à partir du BOP « Terre » et du programme 146 « Équipement des forces », pour les opérations d'urgence. L'urgence opérationnelle ne doit pas être financée par la seule partie terre du programme 146, qui est interarmées.