Au regard du financement de ce mode de garde, l'idée ne me dérange pas, mais cette mise en place ne sera possible qu'après en avoir expliqué les raisons et la nécessité aux assistantes maternelles. Certaines d'entre elles n'ont en effet pas besoin du RAM pour travailler et réservent même des places pour des enfants en attente, le bouche à oreille faisant son oeuvre. Il ne sera donc pas si évident de les y amener, même si je trouve personnellement cette proposition d'inscription obligatoire à une banque de données intéressante, en contrepartie de la reconnaissance de leur métier et de l'augmentation de leurs revenus.
M. Vinot a indiqué que la PMI de Côte-d'Or donnait seulement un agrément pour un enfant. On peut progresser. En Loire-Atlantique, en échange de la formation, les assistantes ont d'emblée un agrément pour deux enfants. Car, soyons clairs, une femme ne vit pas en gardant un seul enfant, c'est-à-dire en gagnant à peu près 500 euros par mois, soit un salaire juste au-dessus des minima sociaux ! Si l'on parle de filière « métier », les femmes concernées doivent pouvoir en vivre pour être motivées. C'est pourquoi, en Loire-Atlantique, nous travaillons sur l'extension de l'agrément de deux à quatre enfants, quand le logement de l'assistante maternelle le permet, et en prenant un certain nombre de précautions : agrément donné depuis trois ans, vérifications, passage de la puéricultrice, distinction dans les âges des enfants afin que les assistantes ne gardent pas, par exemple, quatre bébés, mais plutôt deux enfants qui marchent et deux bébés.
Il existe aussi des regroupements d'assistantes maternelles.