Tout ce que je vous ai entendu dire, Madame la ministre, m'a globalement satisfaite, mais je suis surprise que certains collègues considèrent qu'il faudrait dissocier le médical de l'économique, alors que l'un ne va pas sans l'autre. S'agissant des ALD, le problème n'est pas la sortie du régime mais le fait que, faute de moyens, la prévention et l'écoute font défaut. Comme j'ai eu l'occasion de le relever dans le rapport d'information que j'ai présenté au nom de la MECSS sur la prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments, le corps médical, quand il traite des ALD, a tendance à privilégier les innovations thérapeutiques coûteuses – par exemple, à prescrire des statines de la dernière génération quand des sulfamides feraient aussi bien l'affaire.
S'agissant de l'éducation thérapeutique du patient, qui la gérerait, et d'où proviendraient ses crédits ? Pour ce qui est du bouclier sanitaire, je suis moins enthousiaste que M. Door. Concernant enfin le « reste à charge », je m'interroge, comme M. Préel, sur la définition de son périmètre à un moment où des classes thérapeutiques entières sont déremboursées sans qu'existe d'alternative remboursable.