Pour le « passage à l'acte », la valeur de l'exemple est fondamentale.
Le nombre d'établissements en grande difficulté est relativement limité. Pour résoudre leurs problèmes, il faut procéder par phases successives : d'abord établir un diagnostic précis qui englobe l'ensemble des problèmes et des procédures ; ensuite, sur le fondement de ce diagnostic, établir un plan d'action concret, assorti d'un calendrier. Si ce plan n'est pas mis en oeuvre, il existe aujourd'hui des instruments efficaces à la disposition des agences régionales de santé, qui pourront agir à l'égard des établissements un peu comme une holding à l'égard de ses filiales. Il n'est sans doute pas indiqué de recourir trop vite à l'administration provisoire, dispositif lourd, compliqué et traumatisant. En revanche, on pourrait très bien imaginer de recourir, sur le modèle du management de transition utilisé pour le redressement d'entreprises privées, à un système d'administration d'intérim, animé par des gens compétents et à l'abri de tout conflit d'intérêts. Une fois mise en oeuvre la totalité du plan, la responsabilité de la gestion serait remise à un directeur, qui hériterait d'une situation assainie.
Si on réalise cela dans quelques établissements, les situations des hôpitaux étant relativement homogènes, l'exemplarité jouera son rôle.