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Intervention de France Prioux

Réunion du 26 mars 2009 à 9h15
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

France Prioux, corédactrice en chef de la revue Population à l'Institut national d'études démographiques, INED :

Beaucoup de femmes qui ne s'arrêtent pas aujourd'hui seraient certainement très heureuses de s'occuper de leurs enfants pendant un an, mais l'on ne peut être certain que ce soit le cas général. Inversement, les femmes qui auraient préféré s'arrêter trois ans seront déçues de ne s'arrêter qu'un an.

Les intervalles entre les naissances sont au minimum de deux ans aujourd'hui. De retour au travail, après une coupure d'un an, les femmes ne vont peut-être pas vouloir avoir un deuxième enfant tout de suite. Je ne suis pas certaine que cela puisse avoir un effet positif sur la fécondité. C'est très difficile à dire aujourd'hui.

La législation suédoise a incité les femmes à raccourcir les intervalles entre les naissances. Si la descendance finale a été peu changée, la pyramide des âges s'en est trouvée affectée : après une période de forte natalité, la fécondité annuelle est tombée avant de se redresser. Or une pyramide des âges irrégulière n'est pas souhaitable car les infrastructures risquent de manquer à certains moments.

Si le congé parental plus court est rémunéré en fonction du salaire antérieur, il faudra l'expliquer car l'ensemble des aides répond en France à une logique égalitaire. Le fait de passer à une logique assurancielle pourrait être considéré comme une injustice par ceux qui gagnent moins.

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