Venons-en à la gratuité. Quel est son coût, maintenant qu'elle ne s'applique plus qu'aux visiteurs de moins de vingt-six ans, du moins provisoirement ? Comment la compenser quand l'argent public se fait rare ? Cette mesure ne crée-t-elle pas un effet d'aubaine pour les touristes étrangers, qui sont nombreux ? Au Louvre, ils représenteraient les deux tiers des visiteurs. Par ailleurs, la gratuité ne dissimule-t-elle pas l'idée que la culture ne vaut rien, avec les conséquences que cela peut avoir, notamment sur les droits d'auteur ? Enfin, n'a-t-elle pas pour contrepartie le relèvement du prix des expositions temporaires, afin de compenser le manque à gagner ?
Bref, la gratuité était-elle la meilleure façon de dépenser de l'argent en faveur de la démocratisation culturelle ? Autrement dit, le prix est-il la vraie barrière à l'entrée au musée ?