Je ne le pense pas, mais encore faut-il s'entendre sur la définition de cette notion. L'aménagement du territoire poursuit aujourd'hui trois objectifs complémentaires : premièrement, l'excellence territoriale, c'est-à-dire faire en sorte que les territoires bénéficient d'atouts déterminants pour être les meilleurs possibles dans telle ou telle activité, logique qui est aussi bien celle des pôles de compétitivité que des pôles d'excellence rurale – puisqu'il s'agit de doper, d'encourager, d'orienter un ensemble d'acteurs dans une direction spécifique ; deuxièmement, la cohésion territoriale, laquelle signifie que chaque territoire doit disposer de moyens équivalents pour développer ses propres atouts, la politique d'aménagement du territoire veillant donc à assurer l'équité entre les territoires ; troisièmement, depuis le Grenelle de l'environnement, le développement durable.
Les pôles de compétitivité sont principalement concentrés dans quelques régions, c'est vrai. Ils se trouvent en effet surtout là où existe un potentiel important en termes d'entreprises et de recherche, c'est-à-dire en Île-de-France, en Rhône-Alpes, en PACA, mais aussi en Midi-Pyrénées et en Aquitaine, où trois pôles géographiques distincts sont dédiés à l'aéronautique. Néanmoins les pôles de compétitivité sont présents dans toutes les régions, à des degrés variables selon les potentialités de développement. De plus, l'excellence territoriale peut aussi passer par des pôles d'excellence rurale ou par d'autres formes de clusters, de réseaux d'entreprises, moins tournés vers la recherche-développement. Selon notre conception de l'aménagement du territoire, donc, les pôles de compétitivité y participent.