Nous ne pouvons pas empêcher l'assurance maladie de pratiquer une forme de visite médicale. Toutefois, nous souhaiterions que les DAM suivent le même processus de formation et de certification que celui que l'on exige de l'ensemble de nos visiteurs médicaux. Il est tout de même paradoxal que les DAM ne rentrent ni dans le cadre de la charte de la visite médicale, ni dans celui de certification par la HAS.
Certes, il peut y avoir d'autres moyens de communication et d'information du corps médical et Sanofi Aventis admet leur multiplication, mais d'un côté on est sévère vis-à-vis de la visite médicale en en ignorant le contenu et la réalité de la pratique, de l'autre on laisse se multiplier les sites internet qui donnent des informations directes aux patients et aux médecins sans aucun contrôle parce qu'ils n'appartiennent pas à l'industrie du médicament ou n'ont aucune connexion avec elle.
La situation de notre pays est paradoxale : les industriels du médicament, qui sont des experts en termes de recherche et de production de leurs produits, n'ont pas la capacité de communiquer directement, en dehors du cadre que je viens d'évoquer, avec les médecins et aucunement avec les patients. En même temps, il y a une profusion d'acteurs qui communiquent sur le médicament sans avoir la même expertise que nous et sans être contrôlés sur les éléments d'information qu'ils diffusent.