Personne ne peut répondre. On peut penser que la politique assez caractéristique de la France, qui multiplie les possibilités de garde d'enfants, d'interruption temporaire d'activité, etc. n'est pas étrangère à l'évolution de la natalité dans notre pays.
À titre personnel, il me semble, à la suite des travaux que j'ai conduits sur d'autres sujets comme celui des retraites, qu'il existe une concomitance historique entre l'augmentation du taux d'activité féminin, l'amélioration de la garde d'enfants, mais aussi les prestations versées aux femmes qui ne travaillent pas pour s'occuper de leurs enfants. On pourrait en conclure que les femmes, par leur activité et leur volonté de travailler, se sont trouvées dans une situation leur permettant de négocier et de faire valoir certains de leurs besoins.
Le sens des causalités est difficile à établir. Nous constatons qu'à partir des années soixante-dix, le taux d'activité des femmes a augmenté sans que celles-ci aient attendu qu'il y ait des places pour garder leurs enfants. On peut parler d'effets dialectiques, d'interactions qui se sont révélées heureuses et positives pour notre démographie.