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Intervention de Olivier Fouquet

Réunion du 5 mai 2009 à 10h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Olivier Fouquet, président de l'AFIC :

Nous ne sommes pas des pourvoyeurs de crédits. Notre fonctionnement même nous l'interdit. Nous ne faisons qu'utiliser des fonds que nous collectons – essentiellement auprès d'institutionnels, dans certains cas auprès du grand public – pour les investir dans les sociétés. Nous ne sommes pas une ressource de substitution par rapport à une approche de type budgétaire. En revanche, s'associer à des pôles serait pour nous l'occasion de rencontrer des entreprises qui ont des besoins de financement, et de les accompagner. Ce type de rencontres permet de détecter les opportunités et d'avoir une approche cohérente et structurée avec les industriels.

Notre métier est d'accompagner les entreprises, mais pas pour l'éternité : nos investissements durent en moyenne quatre, cinq ou six ans. Nous avons vocation en effet à sortir de ces sociétés et à revendre nos participations, généralement à des industriels. Contrairement au modèle américain, le mode classique de sortie en France n'est pas la Bourse, mais la sortie industrielle. Néanmoins, nous vendons, paradoxalement, beaucoup plus à des sociétés israéliennes ou américaines, voire indiennes, qu'à des sociétés françaises. La raison en est très simple : les groupes industriels français méconnaissent ces sociétés, soit parce qu'ils ne les ont pas suivies dès l'origine, lorsque nous avons commencé à y investir, soit parce que, ayant fait d'autres choix stratégiques, ils ne sont pas intéressés par elles.

Reste que le manque de communication est regrettable. Nous devrions, avec ces groupes, pouvoir examiner ensemble un secteur, détecter les sociétés qui représentent pour eux un enjeu, à terme de quatre ou cinq ans, et cibler celles dont ils seraient éventuellement repreneurs. Nous assurerions alors le financement durant la période pendant laquelle ils ne sont pas intéressés à le faire.

Il existe une complémentarité d'intérêts entre les sociétés, les industriels et nous, qui constitue un cercle vertueux.

En tout cas, il faudrait créer une incitation – de quelle nature, je ne sais pas – pour que les investisseurs soient présents dans les structures de gouvernance.

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