La profession du capital investissement rassemble en France, tous secteurs confondus, à peu près 5 000 entreprises qui regroupent trois grandes familles d'activité : le capital risque, c'est-à-dire le financement de sociétés en création, généralement à fort contenu technologique ; le capital développement, qui est l'accompagnement de la croissance d'entreprises proches de la rentabilité ; enfin, le capital transmission, qui concerne la transmission d'entreprises, avec effet de levier ou pas – les fameuses opérations LBO (leverage buy-out).
Le segment qui nous intéresse ici est celui du capital risque, qui représente à peu près un tiers du portefeuille et un peu plus de 1 500 sociétés, principalement dans le secteur technologique. Naturellement, la profession est présente dans les domaines d'activité des pôles de compétitivité, notamment des pôles mondiaux.
Si vous le permettez, je vais présenter notre délégation. Pour ma part, je suis à la fois président de l'AFIC et président du directoire d'Iris Capital, un fond de capital-risque pan-européen spécialisé dans le secteur des médias, des télécommunications et des technologies de l'information ; Hervé Schricke, président de Xange Private Equity, est le président de la commission Capital RisqueVenture de l'AFIC ; Bernard Maître, président du directoire d'Emertec Gestion, l'un des acteurs principaux dans le début de la chaîne de financement – celui des start up ; enfin, Jean-Yves Demeunynck est le délégué général de l'AFIC.
En France, nous pouvons faire beaucoup plus et mieux ; une des faiblesses du venture n'est pas seulement liée aux problèmes de la chaîne de financement, mais aussi à une insuffisante articulation entre la recherche, le financement privé que représentent les fonds de venture, et les grands groupes industriels. En Israël, aux États-Unis, en revanche, la force du secteur de l'innovation et de son financement réside justement dans la capacité de ses acteurs à se parler. En France, nous avons trop peu de communication avec les grands groupes industriels de nos secteurs et nous sommes assez peu présents dans le domaine des pôles de compétitivité. D'où l'intérêt de la rencontre d'aujourd'hui.