Exactement, avec une prise en charge des complémentaires. Seulement, quand on dit cela, on se place dans le système actuel. Or ce système, qui souffre d'un déficit structurel, ne permet que de résoudre par pièces un puzzle qui devient de plus en plus compliqué. Il faut réfléchir à d'autres propositions mettant en jeu la question du bouclier sanitaire. Poser cette question au niveau politique est peut-être une réponse au « 35 à 35 » qui est devenu un sujet presque tabou, qui a suscité la virulence des débatteurs de la santé et qui pourtant, paraîtrait assez logique.
On peut se placer dans un système plus large qui permettrait de régler les problèmes structurels. On prévoit que la croissance des dépenses de santé dépassera le PIB. Vous avez trois partenaires : l'assurance maladie, les complémentaires et les ménages. Si on veut éviter un déficit de l'assurance maladie, il faut imaginer un transfert au niveau des ménages ou des complémentaires.
Pour autant, ce n'est pas à nous, en tant que laboratoires de recherche, d'apporter des réponses. Il nous appartient toutefois de nous comporter en acteurs responsables. Je précise que lorsque nous faisons des propositions de ce genre, ce n'est pas pour aboutir à une augmentation du nombre des prescriptions. Cela prouve que l'on peut prendre en compte à la fois les nécessités de productivité et de ventes de médicaments, et l'équilibre des comptes sociaux.