Monsieur le député, nos aînés sont effectivement de plus en plus nombreux, et c'est une bonne nouvelle. En 2000, les personnes de plus de soixante-quinze ans étaient 4,5 millions ; elles sont 5 millions aujourd'hui, et seront aux alentours de 6 millions en 2015. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cette situation a un corollaire : souvent plus fragiles physiquement, plus isolées socialement, ces personnes constituent naturellement des cibles pour les délinquants. C'est une réalité mais pas une fatalité.
Sur la base du rapport que le Premier ministre vous a demandé de rédiger, nous avons engagé un plan de sécurité en faveur des personnes âgées (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC), qui comporte plusieurs mesures.
La première est le lancement de l'opération « Tranquillité seniors », qui permettra à toute personne se sentant isolée, inquiète, menacée, de se signaler auprès des services de police et de gendarmerie afin que des rondes, des visites puissent être organisées de manière régulière. (Brouhaha sur les bancs du groupe SRC.)
Deuxième mesure : un effort de pédagogie de la part des responsables locaux de police et de gendarmerie, qui expliqueront les précautions à prendre, notamment grâce à la diffusion d'un document pratique, de façon individuelle ou par le biais de réunions de clubs de troisième âge, comme celle à laquelle nous avons participé ensemble, hier après-midi, à Agnetz.
La troisième mesure consiste à renforcer les sanctions. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.) Cela a déjà été le cas lors de la discussion à l'Assemblée nationale de la LOPPSI. Je proposerai l'allongement du délai de prescription pour les délits d'abus financiers, car nous avons observé que, malheureusement, ces délits sont révélés au moment des successions.
La sécurité des personnes âgées est un défi. (« Une loi ! Une loi ! » sur les bancs du groupe SRC.)