Le Conseil d'orientation des retraites, organisme indépendant qui réunit notamment les partenaires sociaux, ainsi que des parlementaires de toutes tendances, a rendu un constat sans appel. Nous avons aujourd'hui 1,8 cotisant pour 1 retraité. En 2020, ce sera 1,5, et en 2050, 1,2.
Dès 2010, une retraite sur dix n'est plus financée. Si nous ne faisons rien, le déficit; qui est aujourd'hui de 32 milliards d'euros, sera de 45 milliards en 2020, de 70 milliards en 2030, et supérieur à 100 milliards en 2050. La crise a par ailleurs accéléré le processus de chute des recettes.
Le Président de la République et le Gouvernement ont décidé de prendre ce problème à bras-le-corps.
Monsieur le ministre, vous êtes chargé de ce dossier. Je voudrais saluer votre détermination et votre engagement – et j'en dirai de même de Georges Tron – pour mener à bien cette réforme. Depuis le 12 avril, vous avez entrepris une longue série de réunions de concertation avec les partenaires sociaux, les partis politiques, et les organisations syndicales de la fonction publique.
Vous avez par ailleurs affirmé à plusieurs reprises la volonté totale du Gouvernement de réaliser une réforme efficace et juste respectant le principe de solidarité. Vous avez publié le document d'orientation du Gouvernement sur la réforme des retraites, document qui se nourrit de la première phase de concertation qui a été menée. Vous avez écarté d'emblée la proposition du cercle de réflexion proche du parti socialiste…