Je partage l'avis de M. Couanau. Les articles dont notre Commission est saisie traduisent bien la manière inconsidérée dont le Gouvernement nous présente l'ensemble du texte.
La cohérence voudrait que l'on parte des objectifs pour arriver aux moyens. Or le Gouvernement se fonde sur les moyens ; il ôte toute autonomie aux collectivités locales et charge la barque de l'État, qui n'avait pas besoin de cela ! Alors qu'il fallait rationaliser les compétences, on nous sort ces « conseillers territoriaux » qui seront des élus hors-sol faute de cohérence entre les collectivités et entre les fonctions.
Il aurait été plus simple de délimiter le bloc de proximité en y incluant la commune, le département et, surtout, l'intercommunalité, et en laissant les questions de stratégie à la région.
Certaines considérations politiques sont déplaisantes. Le Président de la République n'a-t-il pas clairement indiqué que son problème était de passer de 6 000 à 3 000 élus ? C'est une façon très réductrice et préjudiciable d'aborder ces questions !
En tout cas, rendez-vous est pris pour la discussion en séance publique le 25 mai.