Il est vrai qu'un plan de redressement n'est pas immédiatement douloureux. C'est une chose de l'annoncer et de le faire adopter par le Parlement, et c'en est une autre d'en vivre les conséquences au quotidien. Outre les casseurs auxquels vous avez fait allusion, nous avons vu à la télévision des citoyens ordinaires exprimer leur préoccupation et dénoncer l'injustice de leur situation. Alors qu'ils estiment ne pas être responsables de la crise dans laquelle se trouve le pays, c'est eux, disent-ils, qui devront en payer les conséquences sous la forme d'une importante baisse de pouvoir d'achat. N'est-il pas inquiétant de voir les habitants d'une démocratie encore relativement jeune s'en prendre ainsi aux politiciens – qu'ils mettent tous dans le même panier, droite et gauche confondue ?