Bien qu'elle dispose d'une vision centrale des sinistres, la CCR n'est pas très connue du public avec lequel elle n'a pas de contacts. Ses principaux interlocuteurs sont les assureurs qui se réassurent auprès d'elle. Le métier de la caisse consiste à prendre une part des primes des assureurs et à intervenir dans le cas d'indemnisation de sinistres susceptible de dépasser un certain montant risquant d'atteindre sinon leur solvabilité, à tout le moins, leurs résultats.
La CCR a été créée en 1946 ; elle a réellement pris son envol en 19801982 lorsque lui a été confiée la réassurance des catastrophes naturelles. Son chiffre d'affaires s'élève aujourd'hui à 1,2 milliard d'euros. Un tiers de ce montant est consacré à la réassurance pratiquée à l'étranger qui concerne des sinistres tels les cyclones, incendies, automobile, espace, certains risques « aviation » ou « transports ». Les deux tiers restants sont dévolus, avec 600 millions d'euros, à l'indemnisation des sinistres dus aux catastrophes naturelles, aux actes de terrorisme (avec une garantie de l'État), au crédit – depuis deux ans – et à certains transports exceptionnels tels des navires français évoluant dans des zones troublées.
La réassurance dans le domaine des catastrophes naturelles absorbe environ la moitié de notre chiffre d'affaires. La caisse est chargée pour le compte de l'État de la gestion de fonds tels le fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM dit fonds Barnier) ou le fonds national de garantie des calamités agricoles (FNGCA) ; au demeurant son rôle est strictement comptable et non décisionnel.