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Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 7 avril 2010 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Marie-Christine Blandin, sénatrice :

, a expliqué d'abord qu'elle avait pris bonne note des assurances de l'ASN quant à la faible vulnérabilité des centrales nucléaires situées en zone inondable, point important au regard de la prévention des désordres climatiques.

Elle a évoqué ensuite les appareils à fluorescence pour la détection du plomb, qui utilisent des sources contenant du cadmium 109 et du cobalt 57, et a demandé jusqu'où va le suivi par l'ASN du parc de ces appareils : nombre en circulation, nombre qui ont été perdus, etc. Il apparaît en effet qu'ils ont fait l'objet d'une large diffusion, et que les personnes chargées de la détection du plomb ne reçoivent qu'une formation superficielle, qui leur fait mal prendre conscience des risques. En outre, beaucoup de ces instruments ont par exemple été perdus dans le métro. C'est, a-t-elle précisé, moins grave qu'un accident d'EPR, mais l'usager qui reste assis sur la source n'a rien demandé à personne.

Elle a rappelé que le législateur avait décidé d'encadrer l'utilisation des appareils de détection de fumée, car ceux qui étaient sur le marché jusqu'à présent contenaient des sources radioactives, et les plus anciens contenaient même du plutonium. Elle a souhaité savoir où en est le décret, à l'élaboration duquel l'ASN doit contribuer, qui doit préciser que les appareils à source radioactive ne sont plus autorisés.

Elle s'est interrogée sur le sort réservé à l'IRSN dans les projets de regroupement des programmes budgétaires que l'ASN appelle de ses voeux, et notamment, sur l'impact que ces ajustements pourraient avoir sur l'indépendance de l'IRSN.

S'agissant de la transparence, elle a souligné que l'année 2009 a été l'occasion pour le grand public de découvrir l'exportation par EDF de ses matériaux radioactifs vers la Sibérie, sans que le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) ne le mentionne. Elle a demandé si le nouveau PNGMDR 2010-2012 marquerait une avancée dans l'exhaustivité des informations fournies.

Enfin, expliquant qu'à l'inverse de Claude Gatignol qui estime que la perte de 64 aiguilles sur un total de 4 000 reste négligeable, elle a trouvé considérable la différence entre 7 kilos de plutonium pesés à l'entrée de Cadarache et 39 retrouvés à la sortie, et observé qu'un apprenti cuistot qui gâcherait ses ingrédients de cette manière serait immédiatement licencié ; elle a souhaité entendre les analyses de l'ASN à ce sujet.

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