Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, à ce stade de notre débat, je ne vais pas répondre à chacun des orateurs ; ils voudront bien m'en excuser.
Je veux saluer le niveau de ce débat et la hauteur de vue de tous les orateurs. Parfois, au milieu de débats économiques ou techniques, nécessaires et urgents, qui tout naturellement nous opposent, il n'est pas mauvais de faire une pause afin que nous puissions nous retrouver tous ensemble pour réaffirmer nos valeurs et notre attachement commun à la République. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Le débat qui vient d'avoir lieu n'a pas été bâclé. Il a été précédé par le travail d'une mission d'information composée de parlementaires venant de tous les bancs. Celle-ci a oeuvré sur le terrain, tout en prenant le recul nécessaire pour bien poser les problèmes.
Aujourd'hui, nous avons discuté d'une proposition de résolution. Je veux féliciter ses auteurs, car il s'agit d'un texte qui a essayé d'aborder le sujet dans toute son ampleur, en évitant les amalgames et tous les risques de dérapage. Mais c'est en même temps une résolution forte dans l'affirmation de ce qui nous unit.
Demain, je vous présenterai un projet de loi. Pour l'élaborer, j'essaierai de tirer, au maximum, les enseignements du débat qui vient d'avoir lieu et de reprendre les idées qui ont été exprimées. Je ferai en sorte que ce texte reflète les intentions de la résolution que vous vous apprêtez à voter.
En cette fin d'après-midi, je suis heureuse de constater qu'un consensus s'est exprimé unanimement sur tous les bancs. Certes, les esprits chagrins auront bien noté l'expression de quelques bémols. Il y a ceux qui ont refusé de participer au débat. Ils se sont volontairement caricaturés en déclarant à la fois qu'ils étaient contre la burqa et contre toute déclaration ou toute action contre elle.