Manquement, défaillance grave et symptomatique de la République ne sont pas rares quand il s'agit de défendre ceux qui défendent ses valeurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Je vais citer un autre exemple, madame la garde des sceaux, qui se passe un peu plus au nord que Saint-Jean-de-Luz, vers Bordeaux.
Un groupuscule dénommé Dies irae – « jour de colère » en latin – intégriste, catholique, d'extrême droite, bénéficie d'une église depuis plusieurs années grâce à une décision de M. Juppé. Ce groupuscule a été condamné à deux reprises par les tribunaux sans jamais que les représentants de la République – le ministre de l'intérieur de l'époque, devenu, si je ne m'abuse, Président de la République, le préfet de région de l'époque, devenu, je crois, directeur de cabinet du même Président – n'aient rien trouvé à redire à l'inapplication des décisions de justice. Or un récent reportage diffusé sur France Télévisions, dans l'émission Envoyé spécial, la semaine dernière, dans la séquence intitulée « Les infiltrés », montrait les enfants de cette école privée, qui, si elle n'est pas sous contrat, doit tout de même respecter les lois de la République. Eh bien, cette école enseigne des thèses révisionnistes, xénophobes et islamophobes en toute impunité.