Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mesdames et monsieur les secrétaires d'État, mes chers collègues, le vote du projet de loi portant engagement national pour l'environnement auquel nous allons prendre part aujourd'hui constitue un véritable aboutissement. C'est un texte-clé à plus d'un titre, qui prend acte de la nécessité de répondre aux préoccupations liées aux conséquences du réchauffement climatique et à la vulnérabilité des milieux naturels.
Ce texte marque une avancée considérable. Je tiens donc à remercier MM. Serge Grouard et Bertrand Pancher, rapporteurs de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, MM. Serge Poignant et Michel Piron, rapporteurs pour avis de la commission des affaires économiques, M. Éric Diard, rapporteur pour avis de la commission des lois, ainsi que les deux présidents des commissions, MM. Christian Jacob et Patrick Ollier.
De manière plus générale, nous tenons à saluer l'implication de l'ensemble des parlementaires du groupe UMP, sans oublier le Gouvernement : l'équipe réunie autour du ministre d'État Jean-Louis Borloo a été présente pendant les cent heures de débats en commission, à l'écoute des parlementaires.
Nous souhaitions également rappeler l'association, en amont du texte, de la société civile et des collectivités territoriales. C'est aussi sur le résultat de leur travail que nous allons nous exprimer dans quelques instants.
Nous avons soutenu ce texte dans la continuité du Grenelle 1, comme le prouve le consensus qui a marqué le vote de certains amendements ; je pense, en particulier, à ceux ayant trait à la réorganisation et à la clarification de la gouvernance dans le domaine de l'eau, à la régulation du trafic aérien en cas d'alerte à la pollution ou au renforcement des SCOT, qui ont fait l'unanimité, permettant la préservation des espaces agricoles, des zones humides, donc la biodiversité.
Ces quelques exemples constituent des signaux forts, témoins d'une volonté de changement.
Aujourd'hui, nous franchissons une étape supplémentaire fondamentale, dans la lignée des grandes avancées politiques de ces cinquante dernières années en matière d'environnement : loi « Montagne », loi « Littoral », loi sur l'eau, loi Barnier, charte constitutionnelle de l'environnement et, bien sûr, le Grenelle 1.
Nous créons, avec le Grenelle 2, des outils à même de soutenir l'adaptation de l'urbanisme, du secteur du bâtiment, des transports et de favoriser une meilleure maîtrise de l'énergie. Avec ce texte, nous nous donnons les moyens d'agir pour la préservation de la biodiversité et pour le développement d'une agriculture durable, pour la prévention des risques et la protection de la santé ainsi que pour la mise en oeuvre d'une gestion durable des déchets.
Il convient de noter, mes chers collègues, qu'une nouvelle fois, c'est notre majorité qui porte cette avancée environnementale comme cela a été bien souvent le cas au cours de ces cinquante dernières années.
Aujourd'hui, les outils sont créés. Le changement de nos modes de vie est concrètement amorcé, celui de notre vision du développement également avec, à la clef, la perspective d'une véritable croissance durable, élément moteur pour la reprise économique de notre pays.
Oui, le Grenelle de l'environnement est l'affaire de tous ! Oui, le Grenelle de l'environnement est l'affaire de la nation, mais une chose est certaine : il ne sera pas l'affaire de ceux qui, dans quelques instants, voteront contre l'adoption de ce projet de la loi. Il sera, par contre, l'affaire – et c'est historique – des députés UMP qui voteront en sa faveur et soutiendront l'application du Grenelle de l'environnement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)