Madame la députée Colette Langlade, c'est avec plaisir que je vais répondre à votre question, qui me paraît digne d'être adossée à de vrais chiffres. Quelle est la politique en matière de rémunérations dans la fonction publique ? Je vais vous donner quatre pistes précises, avec des chiffres précis.
Premièrement, nous avons considéré qu'il était important de mettre en oeuvre une revalorisation des grilles : ce fut, en 2006, le protocole Jacob, pour la catégorie C, et en 2008, le protocole Woerth, pour la catégorie B. C'est actuellement la catégorie A qui fait l'objet d'une revalorisation globale de sa grille. C'est l'ensemble des agents qui profite de cette mesure aux conséquences financières importantes pour chacun.
Deuxièmement, nous avons considéré qu'aucun agent ne devait subir une perte de pouvoir d'achat. Telle est la raison pour laquelle nous avons institué la GIPA, la garantie individuelle de pouvoir d'achat, grâce à laquelle, en 2009, 130 000 agents ont bénéficié chacun d'une somme allant de 500 à 800 euros.
Troisièmement, toute une série de mesures catégorielles a été prise, en particulier pour le personne enseignant : 200 millions d'euros leur ont été consacrés.
Enfin, les négociations dans la fonction publique vont s'engager en juin et juillet prochains, comme cela était programmé. Je tiens à vous assurer que nous discuterons du point d'indice. Pour terminer, je rappellerai un chiffre qu'il ne faut pas oublier : en 2009, l'augmentation réelle du pouvoir d'achat dans la fonction publique a été supérieure à 3 % alors que le point d'indice n'augmentait que de 0,5 %. Voilà les vrais chiffres, voilà la réalité ! Il était bon de les rappeler. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)