Pour notre part, nous avons le sentiment inverse : c'est dire si l'Assemblée nationale a besoin de vos explications. Plusieurs exemples illustrent ce décalage de perception.
Premier exemple : quand, ce week-end, le Président de la République et le gouvernement français prennent la tête d'une lutte remarquable, historique, pour protéger notre monnaie, l'euro, vaut-il mieux, pour le pouvoir d'achat des Français, une monnaie forte ou une monnaie de singe ?
Deuxième exemple : quand, depuis des mois, le Gouvernement dit qu'il va s'atteler à réduire les déficits publics, vaut-il mieux, pour le pouvoir d'achat des Français, un gouvernement essayant de maîtriser les déficits publics, ou un gouvernement à la grecque qui les laisse filer, ce qui a pour conséquence l'amputation du pouvoir d'achat des retraités, des fonctionnaires et des consommateurs ?
Troisième exemple : cette semaine même, François Fillon a débloqué les 7 premiers milliards d'euros pour le plan de relance et d'investissement sur l'innovation. Vaut-il mieux, pour le pouvoir d'achat des Français, un gouvernement investissant sur les emplois d'avenir ou un gouvernement qui pleure sur les emplois du passé qui se délocalisent ?
Quatrième exemple : dans le débat sur la réforme des retraites, on nous dit depuis des mois vouloir sauver le système des retraites sans augmenter les prélèvements. Vaut-il mieux, pour le pouvoir d'achat des Français, travailler un peu plus ou augmenter les prélèvements ?
J'aimerais, monsieur le secrétaire d'État, connaître votre point de vue sur chacune de ces questions qui sont autant de décalages. Vous aurez compris que le groupe UMP préfère l'action aux commentaires. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)